La dyscalculie
Définition
À ce jour, il n’existe pas de définition consensuelle de ce qu’est la dyscalculie, certains utilisant le terme trouble du calcul, d’autres troubles spécifiques de l’arithmétique ou encore trouble spécifique d’apprentissages des mathématiques. Néanmoins, chercheurs et cliniciens s’entendent pour dire que la dyscalculie est un trouble neurodéveloppemental, c’est-à-dire d’origine biologique. Cela signifie qu’elle serait conséquente à un dysfonctionnement de certaines régions du cerveau. Les dernières études pointent le cortex pariétal comme étant le « siège » de la conscience des nombres.
Des recherches récentes montrent qu’une altération du fonctionnement de certaines zones du cortex pariétal empêcherait le développement du sens du nombre et générerait un déficit spécifique du traitement numérique. Le sens du nombre est une capacité qui se développerait de façon innée. Le sens du nombre nous permet de savoir qu’une quantité est plus grande qu’une autre. Il s’agit de la capacité de comparer des nombres entre eux pour décider, très rapidement, lequel est le plus grand des deux. Cela nous permet de situer des chiffres sur une droite numérique, réelle ou imaginaire.
Pour plusieurs auteurs, ces atteintes 1) du sens du nombre et 2) du traitement numérique entraînent la dyscalculie. La dyscalculie est caractérisée par une difficulté à apprendre les faits arithmétiques, à les rappeler et à calculer. La plupart des enfants dyscalculiques éprouvent de sévères difficultés à appliquer les procédures de calcul et utilisent de mauvaises stratégies en résolution de problèmes.
Prévalence
On estime qu’il y aurait entre 3% et 8% des enfants qui seraient dyscalculiques, la proportion variant selon les critères diagnostiques utilisés. La Dyscalculie est un Trouble spécifique d’apprentissage, ce n’est pas un retard.
Tout au long de sa vie, une personne, enfant ou adulte, peut vivre une difficulté ou un retard d’apprentissage. Il s’agit d’une période transitoire où l’on éprouve des difficultés à comprendre ou mémoriser de nouveaux apprentissages et à obtenir de bons résultats. La source de la difficulté peut être environnementale (problèmes familiaux, conflits avec les pairs, évènement bouleversant, période de stress, etc.) ou reliée à une notion particulière à l’étude. Par exemple, un étudiant réussit en calcul et en géométrie, mais ne parvient pas à comprendre les fractions. Ce retard ponctuel dans les apprentissages s’estompe avec le temps. Il se peut tout de même qu’il faille mettre plus de temps, plus d’étude ou qu’il faille offrir du soutien particulier pour surmonter une difficulté d’apprentissage (tuteur, aide aux devoirs, orthopédagogue, etc.).
Lorsqu’on parle d’un trouble d’apprentissage spécifique, comme la dyscalculie, il s’agit d’une atteinte permanente d’origine neurologique. On dit « permanente » parce que, bien que la sévérité du trouble puisse s’amenuiser avec le temps, les problèmes ne disparaîtront pas, même si de la rééducation spécialisée est offerte, par exemple en orthopédagogie. On dit d’ailleurs qu’un trouble d’apprentissage est résistant aux interventions. Les manifestations de la dyscalculie varieront au fil des ans. Certaines difficultés finiront par s’estomper (par exemple, les problèmes de comptage ou les erreurs de dictée de nombres), mais immanquablement, elles feront place à d’autres problèmes en mathématiques (par exemple en calcul mental, pour arrondir des nombres ou estimer des quantités).
Conséquemment, les jeunes souffrant de dyscalculie ont du mal à utiliser les nombres dans leur quotidien : suivre une recette en respectant les quantités, calculer à quelle heure partir pour ne pas manquer l’autobus, découper la bonne grandeur de papier pour emballer un cadeau, estimer la monnaie qui devrait nous être rendue, etc. Ils apprendront à compter et à calculer mais ce sera toujours au prix d’un effort considérable, d’un temps d’exécution plus long qu’attendu et ils commettront des erreurs; c’est ce qu’on observe chez les adolescents dyscalculiques.
Tout problème en mathématiques n’est pas forcément un trouble d’apprentissage, pas forcément une dyscalculie. Si un enfant éprouve des difficultés d’apprentissage qui nuisent à son évolution, à son estime de soi ou à ses relations avec les autres, il est important d’en comprendre la nature et leur origine. Cela nous permet de lui fournir les services dont il a besoin et qui pourront l’aider dans ses apprentissages et son cheminement futur
Les manifestations de la Dyscalculie
Si l’on observe des difficultés importantes en mathématiques chez un enfant, si l’enfant refuse catégoriquement ou évite les activités reliées aux mathématiques, s’il prend plus de temps, beaucoup plus de temps, pour compléter ses devoirs et ses leçons en mathématiques ou pour apprendre ses tables, si les efforts déployés sont considérables et dépassent ceux normalement requis et qu’en plus, son rendement scolaire est en-deça de celui attendu, il est possible qu’il souffre de dyscalculie.
Concrètement, on essaiera d’observer la présence de certaines manifestations dès le préscolaire :
Les enfants ayant une dyscalculie ont des difficultés sévères dans la production et/ou la compréhension des quantités, des symboles numériques, des opérations arithmétiques. Ils ont du mal à faire toutes les étapes d’une procédure de calcul, à savoir quelle opération employer après la lecture d’une situation problème.
En même temps, deux enfants dyscalculiques peuvent être très différents l’un de l’autre..
À ce jour, il n’existe pas de définition consensuelle de ce qu’est la dyscalculie, certains utilisant le terme trouble du calcul, d’autres troubles spécifiques de l’arithmétique ou encore trouble spécifique d’apprentissages des mathématiques. Néanmoins, chercheurs et cliniciens s’entendent pour dire que la dyscalculie est un trouble neurodéveloppemental, c’est-à-dire d’origine biologique. Cela signifie qu’elle serait conséquente à un dysfonctionnement de certaines régions du cerveau. Les dernières études pointent le cortex pariétal comme étant le « siège » de la conscience des nombres.
Des recherches récentes montrent qu’une altération du fonctionnement de certaines zones du cortex pariétal empêcherait le développement du sens du nombre et générerait un déficit spécifique du traitement numérique. Le sens du nombre est une capacité qui se développerait de façon innée. Le sens du nombre nous permet de savoir qu’une quantité est plus grande qu’une autre. Il s’agit de la capacité de comparer des nombres entre eux pour décider, très rapidement, lequel est le plus grand des deux. Cela nous permet de situer des chiffres sur une droite numérique, réelle ou imaginaire.
Pour plusieurs auteurs, ces atteintes 1) du sens du nombre et 2) du traitement numérique entraînent la dyscalculie. La dyscalculie est caractérisée par une difficulté à apprendre les faits arithmétiques, à les rappeler et à calculer. La plupart des enfants dyscalculiques éprouvent de sévères difficultés à appliquer les procédures de calcul et utilisent de mauvaises stratégies en résolution de problèmes.
Prévalence
On estime qu’il y aurait entre 3% et 8% des enfants qui seraient dyscalculiques, la proportion variant selon les critères diagnostiques utilisés. La Dyscalculie est un Trouble spécifique d’apprentissage, ce n’est pas un retard.
Tout au long de sa vie, une personne, enfant ou adulte, peut vivre une difficulté ou un retard d’apprentissage. Il s’agit d’une période transitoire où l’on éprouve des difficultés à comprendre ou mémoriser de nouveaux apprentissages et à obtenir de bons résultats. La source de la difficulté peut être environnementale (problèmes familiaux, conflits avec les pairs, évènement bouleversant, période de stress, etc.) ou reliée à une notion particulière à l’étude. Par exemple, un étudiant réussit en calcul et en géométrie, mais ne parvient pas à comprendre les fractions. Ce retard ponctuel dans les apprentissages s’estompe avec le temps. Il se peut tout de même qu’il faille mettre plus de temps, plus d’étude ou qu’il faille offrir du soutien particulier pour surmonter une difficulté d’apprentissage (tuteur, aide aux devoirs, orthopédagogue, etc.).
Lorsqu’on parle d’un trouble d’apprentissage spécifique, comme la dyscalculie, il s’agit d’une atteinte permanente d’origine neurologique. On dit « permanente » parce que, bien que la sévérité du trouble puisse s’amenuiser avec le temps, les problèmes ne disparaîtront pas, même si de la rééducation spécialisée est offerte, par exemple en orthopédagogie. On dit d’ailleurs qu’un trouble d’apprentissage est résistant aux interventions. Les manifestations de la dyscalculie varieront au fil des ans. Certaines difficultés finiront par s’estomper (par exemple, les problèmes de comptage ou les erreurs de dictée de nombres), mais immanquablement, elles feront place à d’autres problèmes en mathématiques (par exemple en calcul mental, pour arrondir des nombres ou estimer des quantités).
Conséquemment, les jeunes souffrant de dyscalculie ont du mal à utiliser les nombres dans leur quotidien : suivre une recette en respectant les quantités, calculer à quelle heure partir pour ne pas manquer l’autobus, découper la bonne grandeur de papier pour emballer un cadeau, estimer la monnaie qui devrait nous être rendue, etc. Ils apprendront à compter et à calculer mais ce sera toujours au prix d’un effort considérable, d’un temps d’exécution plus long qu’attendu et ils commettront des erreurs; c’est ce qu’on observe chez les adolescents dyscalculiques.
Tout problème en mathématiques n’est pas forcément un trouble d’apprentissage, pas forcément une dyscalculie. Si un enfant éprouve des difficultés d’apprentissage qui nuisent à son évolution, à son estime de soi ou à ses relations avec les autres, il est important d’en comprendre la nature et leur origine. Cela nous permet de lui fournir les services dont il a besoin et qui pourront l’aider dans ses apprentissages et son cheminement futur
Les manifestations de la Dyscalculie
Si l’on observe des difficultés importantes en mathématiques chez un enfant, si l’enfant refuse catégoriquement ou évite les activités reliées aux mathématiques, s’il prend plus de temps, beaucoup plus de temps, pour compléter ses devoirs et ses leçons en mathématiques ou pour apprendre ses tables, si les efforts déployés sont considérables et dépassent ceux normalement requis et qu’en plus, son rendement scolaire est en-deça de celui attendu, il est possible qu’il souffre de dyscalculie.
Concrètement, on essaiera d’observer la présence de certaines manifestations dès le préscolaire :
- Difficulté à apprendre la comptine des nombres
- Erreurs lors du dénombrement (i.e., compter des objets en les pointant un à un)
- Difficultés à compter sur ses doigts
- Difficultés à mémoriser les faits arithmétiques (les tables)
- Erreurs et lenteur en calcul
- Erreurs de lecture de nombres (10 025 lu « cent vint-cinq »)
- Erreurs en dictée de nombres (six cent quatre-vingt écrit « 6420 »)
- Difficultés de comparaison de nombres (< , >)
- Difficulté à estimer la réponse d’un calcul
Les enfants ayant une dyscalculie ont des difficultés sévères dans la production et/ou la compréhension des quantités, des symboles numériques, des opérations arithmétiques. Ils ont du mal à faire toutes les étapes d’une procédure de calcul, à savoir quelle opération employer après la lecture d’une situation problème.
En même temps, deux enfants dyscalculiques peuvent être très différents l’un de l’autre..
Les dyscalculies
Les dyscalculies peuvent prendre plusieurs formes. Elles sont variées et peu stables. On parle souvent des dyscalculies ou des troubles du raisonnement logico-mathématiques. On peut parfois observer des profils mixtes ou certains profils peuvent évoluer vers d’autres au cours du développement de l’enfant. Un trouble des acquisitions logiques est parfois à l’origine des dyscalculies.
La dyscalculie de type numérale
C’est la plus courante
La dyscalculie de type procédurale
La dyscalculie dite « visuo-spatiale »
La dyscalculie de type numérale
- Trouble du transcodage numérique => passer du code verbal numérique au chiffre et inversement
- Exemple : 283 => deux huit trois
- Difficultés en situation de lecture et de dictée de nombres
- Exemple : des erreurs lexicales =>le chiffre 9 peut être lu 1 et des erreurs de syntaxe=> trois mille quatre cent écrit 310004100
C’est la plus courante
- Difficultés dans l’apprentissage des tables d’addition et de multiplication et des faits arithmétiques
- Difficultés dans la résolution d’additions et de soustractions simples
- Problème de lenteur car ils utilisent le comptage (sur les doigts)
La dyscalculie de type procédurale
- Difficultés dans les procédures de calcul (résoudre une opération écrite, le sens des opérations, maîtrise des priorités dans une chaîne de calcul)
- Exemple : –354-522 ne lui pose pas de problème.
–514-386=272 => l’enfant soustrait toujours le plus petit chiffre au plus grand quelle que soit sa position.
La dyscalculie dite « visuo-spatiale »
- Confusion des signes arithmétiques (x pour +, confusion ><)
- Difficultés à disposer dans l’espace graphique les opérations (erreurs d’alignement des chiffres en colonnes)
- Difficultés de dénombrement de collections
- Difficultés d’orientation gauche-droite…
Vidéo très intéressante sur la dyscalculie, dans laquelle intervient Anne Lafay, orthophoniste, doctora...nte en Médecine expérimentale au département de Réadaptation de l’université Laval (Québec), et co-auteure du futur Examath.
Sources:
https://dyscalculies.wordpress.com/comprendre/les-dyscalculies/
http://aqnp.ca/documentation/developpemental/dyscalculie/ (La dyscalculie, c’est plus que de ne pas être bon en maths, Auteure : Eliane Chevrier, Ph.D.)
https://dyscalculies.wordpress.com/comprendre/les-dyscalculies/
http://aqnp.ca/documentation/developpemental/dyscalculie/ (La dyscalculie, c’est plus que de ne pas être bon en maths, Auteure : Eliane Chevrier, Ph.D.)