La dyspraxie
La dyspraxie est un trouble de la motricité qui agit au niveau de l’idéation, de la planification et de l’exécution des mouvements qui est d'origine neurologique et qui est présent dès la naissance. Pour un enfant en particulier, un seul, deux ou même les trois aspects peuvent être affectés. Ce trouble s'explique par une dysfonction de la région du cerveau qui orchestre la séquence de mouvements nécessaires afin d'accomplir un acte moteur. Les études permettent d'estimer qu'environ 8 % de la population est affectée par ce trouble.
La dyspraxie n'est pas un trouble d'origine musculaire (le système musculaire fonctionne normalement). De plus, elle n'est pas un trouble d'ordre intellectuel. Au contraire, les enfants et adultes qui sont aux prises avec ce trouble ont généralement de très bonnes capacités de compréhension et de raisonnement, et ce, tant sur le plan verbal que non verbal. Ils peuvent clairement expliquer le but qu'ils veulent atteindre (exemple : « Je veux faire de la bicyclette » ; « Je veux attacher mes lacets »), ainsi que la façon dont ils doivent s'y prendre (c'est-à-dire qu'ils peuvent décrire la séquence de mouvements qu'ils doivent produire).
Pour l’enfant dyspraxique, ce n’est pas qu’il manque de volonté ou de capacités ou qu’il n’a pas la possibilité de réussir et de fonctionner comme les autres sur le plan moteur, mais plutôt que le processus pour y arriver va différer un peu, entre autres :
Enfant sans dyspraxie : Pratique + Effort = Succès
Enfant dyspraxique : PRATIQUE + EFFORT = SUCCÈS
À retenir qu’un plus grand EFFORT implique la mobilisation de plus de ressources et d’énergie du système pouvant laisser l’enfant avec moins de ressources et, par dépit, de motivation pour gérer d’autres composantes de la tâche.
Le diagnostic de dyspraxie est habituellement identifié par l’ergothérapeute pour ensuite être formalisé par le médecin. Lorsque ce diagnostic est considéré, c’est qu’il n’y a pas un autre trouble de développement plus fondamental qui limite les praxies motrices. En d’autres mots, s’il y a immaturité du processus sensoriel (par exemple, l’enfant ne ressent pas bien son corps), un trouble de modulation de l’éveil (l’enfant n’arrive pas à être suffisamment calme ou actif pour lui permettre de bien faire les mouvements), l’enfant ne développera pas un contrôle suffisant de sa posture et de ses mouvements pour lui permettre de faire de belles praxies. La dyspraxie est un trouble persistant et handicapant. L’aspect persistant réfère au fait que la difficulté d’imaginer, planifier ou exécuter des actes moteurs sera présente tout au long de la vie (bien que des habiletés motrices précises pourront quand même être développées). L’aspect handicapant indique que le problème cause un handicap à la personne dans sa vie quotidienne.
La dyspraxie n'est pas un trouble d'origine musculaire (le système musculaire fonctionne normalement). De plus, elle n'est pas un trouble d'ordre intellectuel. Au contraire, les enfants et adultes qui sont aux prises avec ce trouble ont généralement de très bonnes capacités de compréhension et de raisonnement, et ce, tant sur le plan verbal que non verbal. Ils peuvent clairement expliquer le but qu'ils veulent atteindre (exemple : « Je veux faire de la bicyclette » ; « Je veux attacher mes lacets »), ainsi que la façon dont ils doivent s'y prendre (c'est-à-dire qu'ils peuvent décrire la séquence de mouvements qu'ils doivent produire).
Pour l’enfant dyspraxique, ce n’est pas qu’il manque de volonté ou de capacités ou qu’il n’a pas la possibilité de réussir et de fonctionner comme les autres sur le plan moteur, mais plutôt que le processus pour y arriver va différer un peu, entre autres :
Enfant sans dyspraxie : Pratique + Effort = Succès
Enfant dyspraxique : PRATIQUE + EFFORT = SUCCÈS
À retenir qu’un plus grand EFFORT implique la mobilisation de plus de ressources et d’énergie du système pouvant laisser l’enfant avec moins de ressources et, par dépit, de motivation pour gérer d’autres composantes de la tâche.
Le diagnostic de dyspraxie est habituellement identifié par l’ergothérapeute pour ensuite être formalisé par le médecin. Lorsque ce diagnostic est considéré, c’est qu’il n’y a pas un autre trouble de développement plus fondamental qui limite les praxies motrices. En d’autres mots, s’il y a immaturité du processus sensoriel (par exemple, l’enfant ne ressent pas bien son corps), un trouble de modulation de l’éveil (l’enfant n’arrive pas à être suffisamment calme ou actif pour lui permettre de bien faire les mouvements), l’enfant ne développera pas un contrôle suffisant de sa posture et de ses mouvements pour lui permettre de faire de belles praxies. La dyspraxie est un trouble persistant et handicapant. L’aspect persistant réfère au fait que la difficulté d’imaginer, planifier ou exécuter des actes moteurs sera présente tout au long de la vie (bien que des habiletés motrices précises pourront quand même être développées). L’aspect handicapant indique que le problème cause un handicap à la personne dans sa vie quotidienne.
Manifestations
L’enfant dyspraxique risque de vivre des difficultés avec la gestion des déplacements, les sports, la posture à la chaise ainsi que la motricité fine, incluant la calligraphie.
Le trouble dyspraxique peut aussi affecter le contrôle des muscles du visage et de la bouche (mâchoire, lèvres, langue) et donc avoir un impact sur la production du langage.
Le trouble dyspraxique peut aussi affecter le contrôle des mouvements des yeux et occasionner des difficultés à bouger les yeux d’une façon coordonnée et automatique. Cela rend difficile non seulement les jeux de ballon, mais aussi les tâches de copie, qui demandent d’alterner rapidement entre deux cibles, et la lecture qui demande de déplacer graduellement les yeux le long des mots d’un texte. L’enfant dyspraxique aura ainsi souvent tendance à perdre la cible, sauter des lignes ou relire les mêmes lignes plusieurs fois. Évidemment, plus l’effort oculomoteur pour la lecture est grand, plus la création simultanée des images mentales nécessaires à la compréhension est difficile.
En bout de ligne, le trouble dyspraxique se répercute souvent aussi au niveau des idées, rendant la concentration, l’organisation et la communication efficace plus ardues.
À l'âge préscolaire :
L'enfant d'âge scolaire :
L'adulte :
Autres troubles associés :
Plusieurs troubles neuropsychologiques se retrouvent également chez certains dyspraxiques. La présence de ceux-ci varie grandement d'un individu à l'autre, ce qui confirme l'importance d'une évaluation neuropsychologique plus approfondie.
Ces troubles incluent :
Le trouble dyspraxique peut aussi affecter le contrôle des muscles du visage et de la bouche (mâchoire, lèvres, langue) et donc avoir un impact sur la production du langage.
Le trouble dyspraxique peut aussi affecter le contrôle des mouvements des yeux et occasionner des difficultés à bouger les yeux d’une façon coordonnée et automatique. Cela rend difficile non seulement les jeux de ballon, mais aussi les tâches de copie, qui demandent d’alterner rapidement entre deux cibles, et la lecture qui demande de déplacer graduellement les yeux le long des mots d’un texte. L’enfant dyspraxique aura ainsi souvent tendance à perdre la cible, sauter des lignes ou relire les mêmes lignes plusieurs fois. Évidemment, plus l’effort oculomoteur pour la lecture est grand, plus la création simultanée des images mentales nécessaires à la compréhension est difficile.
En bout de ligne, le trouble dyspraxique se répercute souvent aussi au niveau des idées, rendant la concentration, l’organisation et la communication efficace plus ardues.
À l'âge préscolaire :
- retard au niveau des jalons moteurs (se rouler, s'asseoir, se lever, marcher) ;
- problèmes d'équilibre ;
- difficultés à courir, sauter, lancer ou attraper une balle, à faire de la corde à danser ;
- difficultés à monter et descendre les escaliers – difficultés à s'habiller ;
- chutes fréquentes ;
- difficultés à tenir un crayon ;
- difficultés avec les ustensiles – difficultés à faire des casse-tête ou jouer avec des blocs (jeux de construction) ;
- difficultés avec le découpage et les bricolages.
L'enfant d'âge scolaire :
- les mêmes difficultés que l'enfant d'âge préscolaire, avec peu ou pas d'amélioration ;
- difficultés à copier les informations du tableau ;
- l'écriture et le dessin sont laborieux et immatures ;
- difficultés à organiser son sac d'école ;
- difficultés à faire son lit ;
- difficultés en mathématiques et en géométrie (surtout avec l'utilisation de certains outils comme une règle, un compas ou un rapporteur d'angle) ;
- difficultés lors du cours d'éducation physique et d'activités sportives (bicyclette, natation) ;
- difficultés lors d'activités artistiques (peinture, danse).
L'adulte :
- difficultés à se raser, se maquiller, se coiffer ;
- difficultés à accomplir certaines tâches ménagères comme le repassage, l'utilisation d'un ouvre-boîte, ou le pli de vêtements ;
- difficultés à jouer à d'un instrument de musique ;
- difficultés à faire de la menuiserie, éplucher des légumes.
Autres troubles associés :
Plusieurs troubles neuropsychologiques se retrouvent également chez certains dyspraxiques. La présence de ceux-ci varie grandement d'un individu à l'autre, ce qui confirme l'importance d'une évaluation neuropsychologique plus approfondie.
Ces troubles incluent :
- des troubles de mémoire à court terme, verbale et non verbale ;
- un déficit de l'attention (avec ou sans hyperactivité) ;
- des troubles des fonctions exécutives (planification, organisation) ;
- des troubles visuo-perceptifs.
Stratégies d'aide
Les stratégies suivantes seront possiblement aidantes pour l’enfant dyspraxique :
- Comprendre qu’il ne s’agit pas de paresse ni d’un manque de motivation.
- Ajuster les attentes lors de nouveaux apprentissages afin que l’enfant vive le juste défi et ait suffisamment d’expériences de succès.
- Séquences visuelles ou verbales qui rappellent l’ordre de faire les choses.
- Aide-mémoires (ex. petite carte attachée au sac d’école avec la photo des cahiers à mettre dans le sac chaque soir).
- Apprentissages divers reliés au corps, aux muscles, aux positions, aux mouvements.
- Activités sportives qui permettent la répétition fragmentée de mouvements précis (ex. le karaté).
- Apprendre les nouvelles activités motrices d’une façon pragmatique (étape par étape) avec support visuel et auditif au besoin, en invitant l’enfant à intégrer le ressenti de ses mouvements. Par exemple, apprendre à attraper le ballon en pratiquant l’arrivée du ballon au ralenti pour laisser le temps à l’enfant de planifier ses mouvements pour l’attraper.
- Favoriser l’apprentissage de la calligraphie cursive qui est plus simple à maitriser sur le plan moteur (moins de repositionnements dans l’espace et plus fluide) et à automatiser.
- Différents logiciels/applications pour l’organisation des idées, l’orthographe, l’écriture, etc. peuvent être positifs pour faciliter le fonctionnement scolaire.
Vidéo "la dyspraxie expliquée en 12 minutes"
Guide sur la dyspraxie
Sources
Josiane Caron Santha, ergothérapeute, La dyspraxie... c'est quoi?, http://www.educatout.com/edu-conseils/ergotherapie/la-dyspraxie-c-est-quoi.htm.
Centam, La dyspraxie: trouble de coordination, de planification et de production motrice, http://www.centam.ca/dyspraxie.html.
Josiane Caron Santha, ergothérapeute, La dyspraxie... c'est quoi?, http://www.educatout.com/edu-conseils/ergotherapie/la-dyspraxie-c-est-quoi.htm.
Centam, La dyspraxie: trouble de coordination, de planification et de production motrice, http://www.centam.ca/dyspraxie.html.